Scylla : Entre l'ombre et la lumière, un voyage paradoxal de l’esprit humain ?
Scylla, l’une des figures les plus énigmatiques de la scène musicale actuelle, s’apprête à captiver son public avec deux événements majeurs qui s’annoncent inoubliables. Les 10 et 11 septembre 2025, il se produira à l’Ancienne Belgique aux côtés de Furax Barbarossa afin de présenter son tout nouvel album : Portes du désert.
Auteur: Chaïmae
Un peu plus tard dans l’année, les 6, 7 et 10 novembre 2025, Scylla sera sur la scène du Bozar, accompagné de l’Orchestre national de Belgique, dans une collaboration qui promet de mêler rap et musique orchestrale pour offrir une expérience capable d’élever les esprits.
Mais Scylla, ce n’est pas seulement une question de dates et de lieux. C’est un artiste qui, par ses paroles et sa musique, nous invite à plonger dans une réflexion profonde sur la vie, la mort et le sens même de notre existence.
La Reine des Ombres : La quête de la lumière
« Passer sa vie à vouloir toucher la lumière et finir par épouser la reine des ombres. » Cette phrase, à la fois poétique et bouleversante, résume l’essence même de l’univers de Scylla. Il nous parle d’un combat intérieur, celui de l’artiste qui, en cherchant à illuminer son âme, finit par se perdre dans les ténèbres qui l’habitent. La lumière est-elle réellement ce que nous recherchons, ou bien est-ce dans l’ombre que se cache la vérité de notre être ?
Scylla semble se poser cette question tout au long de son parcours artistique. Il évoque le paradoxe de l’immortalité dans l’une de ses réflexions les plus marquantes : « Nous avons la chance d’être mortels, la pire chose serait d’être immortel. » Cette réflexion sur l’immortalité nous renvoie à une quête d’authenticité, où le véritable défi réside non pas dans la conquête de la lumière, mais dans l’acceptation de l’ombre.
Ce qui offre un espace de compassion assez grand à chacun afin de grandir et évoluer à son rythme.
Une logique de contradiction : L'authenticité et la sincérité avant tout
Scylla incarne cette logique paradoxale : celle de la sincérité dans un monde qui tend souvent vers la superficialité. À travers ses textes, il met en lumière ce contraste entre la lumière et l’ombre, la vie et la mort, l’âme et le corps. Ses paroles résonnent comme une invitation à se confronter à nos contradictions internes, à admettre que la vérité ne réside pas seulement dans les certitudes, mais aussi dans l’acceptation des zones d’ombre qui nous constituent. Nul n’est parfait.
Le futur et le passé s’entrelacent dans l’univers de Scylla. « Ne meurt que ceux qui ont vécu », nous dit-il. Cette phrase nous fait réfléchir sur la notion de vie véritable, celle qui dépasse l’existence physique. Scylla semble nous rappeler que nous pouvons sembler être en vie tout en étant morts de l’intérieur.
Memphis : Entre histoire et métaphores
Dans son dernier projet, Scylla fait référence à Memphis, l’ancienne capitale de l’Égypte antique. Plus qu’un simple lieu historique, Memphis devient un symbole puissant dans son discours. Cette ville, centre politique et spirituel majeur durant l’Ancien Empire, incarne la rencontre entre l’âme et l’esprit. Pour Scylla, Memphis représente un lieu où tout est différent : « Pas les mêmes yeux, pas les mêmes attaches ». Ce changement de perspective est essentiel pour l’artiste : il est question de réinventer sa vision du monde, de se détacher des codes déjà établis afin d’embrasser une nouvelle réalité, peut-être plus libre, plus vraie.
Constellation entre l'âme, l’esprit et le corps
Scylla invite ses auditeurs à une exploration intérieure où l’âme, l’esprit et le corps forment une constellation mystérieuse. Ses mots et ses mélodies tissent des liens invisibles entre ces trois dimensions, posant la question de leur interconnexion. Il semble suggérer que l’équilibre entre ces éléments est ce qui permet à l’individu de se connaître véritablement. La lumière n’est pas seulement extérieure, elle réside en nous, mais souvent, il faut passer par l’ombre pour en percevoir les reflets.
Un avenir à découvrir
L’univers de Scylla est tout sauf linéaire. En 11 EP et albums, il a collaboré avec Sofiane Pamart et Furax Barbarossa, de BX Vibes à La Reine des Ombres.
Scylla explore les méandres de l’esprit humain. Son œuvre est une invitation à la réflexion, un appel à embrasser la contradiction et à chercher la vérité là où on ne l’attend pas, afin de pouvoir faire la différence entre un être « vivant » et une « machine » dépourvue de conscience.
Ses concerts à l’Ancienne Belgique et au Bozar seront l’occasion idéale de plonger dans cet univers mystérieux et complexe qu’il nous propose. Avec son approche unique de l’authenticité et de l’exploration des zones d’ombre et de lumière, Scylla continue de fasciner et d’inspirer.
Alors, où est-ce, ce PTN de nouveau monde ? Peut-être se trouve-t-il dans cette confrontation entre l’ombre et la lumière, où l’artiste, fidèle à lui-même, trace sa propre voie et nous ouvre la porte pour explorer cette part d’ombre que l’on fuit perpétuellement.